Bonjour.
Questions classiques... Au risque de faire grincer des dents quelques amis (
), et en faisant le constat que tout ce qui est électronique de modélisme est maintenant fabriqué en Asie, que le SAV est soit inexistant soit inutile (le matériel est maintenant très fiable et réparer coûte plus cher que remplacer), il est économiquement préférable d'acheter directement à la source via Internet, d'autant plus que certains commerçants disposent d'un dépôt en Europe, ce qui allège sérieusement les frais de port et dispense des tracasseries douanières.
Radio : Les radios 2,4 GHz sont maintenant moins chères que les radios MHz, même celles d'entrée de gamme en 27 MHz, s'il en existe encore... Pour des bateaux très rapides, il est préférable d'utiliser des émetteurs à volant mais la presque totalité sont limités à 3 voies dont une en tout ou rien et le plus souvent à deux. Une radio 4 voies d'entrée de gamme, à manches, n'est d'ailleurs souvent pas beaucoup plus chère (quelques €) qu'une radio 2 voies, avec l'avantage de permettre des petites animations comme sirène, lumières, etc. Les prix commencent à une grosse vingtaine d'euros (23,40 exactement).
Servos : Si la place n'est pas chiche (c'est votre cas), il vaut mieux prendre un servo standard (environ 30 à 50 grammes) qui sera plus solide et plus puissant qu'un mini, à prix égal. On en trouve à partir d'environ 3 €.Les servos à engrenages métalliques sont un peu plus chers mais beaucoup plus durables. Leurs références commencent souvent par "MG" (Métal Gear). Perso, j'utilise, entre autres, des MG996R qui sont costauds, rapides et pas chers, environ 6 €.
Moteurs : La maquette récupérée est déjà pourvue de moteurs "vintage", à balais, dont la puissance, même poussée aux limites, ne provoquera pas de décharges d'adrénaline... Si c'est pour une petite navigation pépère et pour faire des économies, on pourra s'en contenter en les équipant d'un contrôleur (ECU = Electronic Control Unit) et d'une batterie uniques (on peut mettre ce type de moteur en parallèle). Ces moteurs fonctionnaient généralement soit en 6V soit en 12V (on les alimentait avec des accus au plomb puis des accus cadmium-nickel) mais il pouvait y avoir des exceptions; Il faudrait une image nette de l'étiquette des moteurs. Aujourd'hui, ce seront soit des Ni-Mh (très sûrs et faciles d'emploi) ou des LiPo, bien plus légers mais qui nécessitent un contrôleur qui surveille la tension car ils ne doivent
JAMAIS descendre en dessous de 3V par cellule. Comme la tension nominale par cellule est de 3,7 V (4,25 en fin de charge), on pendra des packs de 2 ou 3 cellules dits 2S ou 3S (ici "S" veut dire "série").
Mais si vous voulez des sensations un peu plus fortes, il faudra remplacer les moteurs d'origine par des "brushless" qui nécessitent d'avoir chacun leur contrôleur communément dénommé ESC (Electronic Switching Controller) puisque la commutation des pôles ne se fait plus par la rotation de l'induit mais par le contrôleur qui doit "lire" la phase dans le moteur et calculer le bon angle de phase en fonction de la vitesse de rotation et du kV du moteur (plus ça tourne vite et le kV élevé, plus il faut d'avance, jusqu'à 30°). Pour ce genre de bateau des moteurs 2836 avec un kV aux alentours de 1500 alimentés en 3S devraient suffire (15 à 25 €). Prévoir un refroidissement liquide soit avec un "inrunner" et une jaquette, soit un "outrunner" monté sur un refroidisseur. En fonction de l'hélice, la consommation devrait être aux environs de 30A. Il faudra donc 2 ESC de 50A, avec refroidissement par eau (20 à 25 € pièce). On peut alimenter les 2 ESC avec un seul accumulateur 3S, au moins 5000 mA/h (23 à 25 €) ou chaque ESC son accu.
ATTENTION : on ne commande pas 2 ESC en parallèle car les ESC (tout comme les ECU) ont un BEC (Battery Eliminator Circuit) qui alimente le récepteur et les servos et il faut donc soit mettre des "diodes parfaites" (en fait un circuit électronique spécialisé qui commande des Mosfet de puissance, faire une recherche avec "perfect diode circuit") soit couper le fil rouge de l'un des ESC.