Bonsoir.
La stabilité d'un bateau, et à fortiori d'un bateau de course, est une alchimie complexe (tout comme la poussé et le rendement d'une hélice) et même les calculs les plus sophistiqués n'en viennent pas complètement à bout, à telle enseigne que l'on construit toujours (et même de plus en plus) des maquettes et des bassins de carène... mais que des offshores font encore des "flips".
Le déplacement du CG est une solution parmi d'autres. Dans ce domaines, il y a des principes généraux mais seule l'expérimentation permet d'arriver à un optimum.
En général, l'avancement du CG augmente le moment d'inertie du bateau, ce qui tend à réduite la fréquence du battement. Une fréquence plus réduite ayant moins d'énergie, le phénomène de battement diminue et peut arriver à cesser, du moins tant que cette fréquence est loin de celle résultant de la vitesse par rapport à la longueur de vague de la houle (ou du clapot). C'est ce qu'à remarqué gema : "le phénomène a *quasi* disparu".
Descendre le niveau de l'hélice a comme premier effet d'augmenter la trainée, surtout pour les hélices de surface. *MAIS*, dans ce dernier cas, ça peut aussi augmenter la poussée en diminuant la cavitation (*).
Je vous invite tous à relire ce qui est indiqué (en anglo-américain) dans un de mes anciens messages :
viewtopic.php?f=42&t=620&start=10
C'est peut-être vieux mais c'est écrit par des gens qui s'y connaissent. J'avais proposé de traduire mais personne ne me l'a encore demandé...
(*)Il y a deux sortes de cavitation :
- la première, c'est l'entrainement d'air par l'hélice quand elle est trop près de la surface. L'hélice comprime alors de l'air mais ça ne fait pas avancer le bateau plus vite, au contraire...
- la seconde (bien plus grave car elle peut devenir destructrice) c'est la vaporisation de l'eau créée par une dépression trop forte à la surface des pales (trop de pas, trop rapide, profil inadéquat, ...)
Il y a le cas particulier des hélices dites "de surface" qui ont un profil un peu particulier (le bord de fuite est épais) pour lesquelles on cherche justement le premier cas de cavitation -mais en le maitrisant-, ce qui permet d'utiliser des hélice nettement plus grandes (une seul pale à la fois est dans l'eau) ayant un meilleur rendement. La forme particulière des pales permet de repousser derrière l'hélice l'air entraîné, ce qui réduit considérablement les effets néfastes de la cavitation.
On peut voir ce genre d'hélice en action sur la vidéo de mon "mixeur". Le départ est laborieux avec un bruit de bulles bizarre mais dès que le bateau commence à déjauger et que l'hélice (une 40X) fonctionne comme c'est prévu, l'accélération est spectaculaire. A noter que ce n'est pas une hélice spécifiquement prévue pour fonctionner en surface (car celles que j'avais (des 45 X) étaient un peu trop grandes pour le moteur et ça faisait dépasser le courant maxi admissible) mais elle s'y comporte assez bien.
Nota : la série X (pas = diamètre) n'est plus fabriquée par Graupner. Il y a maintenant les séries K (pas = 1,4 fois le diamètre), P (pas = 1,2 fois le diamètre) et S (pas = 1,6 fois le diamètre).
Il était couramment admis jusque dans les années 80-90 que le meilleur rendement, pour les bateaux rapides, était obtenu avec des hélices dont le pas était égal au diamètre. On s'est aperçu depuis, avec l'augmentation des vitesses de rotation, que c'était vers le rapport 1,4 (pas/diamètre) que le rendement était optimum. Ceci dépend également du type et de la forme de coque.