Bonjour à tous.
il est certain aussi que la couverture d'évènements ou de rencontres est trusté par certain en accord avec le rédacteur en chef de la revue
Pas d'accord. Serge n'a jamais accordé l'exclu de la couverture d'une manifestation à qui que ce soit. Et s'il est vrai que certains ont la spécialité de la couverture d'évènements, c'est que personne d'autre ne s'est proposé (l'équilibre rédactionnel se prépare au moins 3 mois à l'avance).
Comme je l'ai déjà dit, les pigistes sont payés "à la page imprimée" et n'ont pas de frais de déplacement. Ils comptent donc sur leur pige pour ça et bien évidemment veulent avoir l'assurance que l'article sera publié et s'arrangent avec le rédac chef. Par exemple pour couvrir la TOY's FAIR de Nuremberg début février, on sait qui c'est depuis longtemps (c'est pas moi) parce qu'il y a, en plus, des contingences matérielles : accréditation presse, avec le droit de prendre des photos (c'est l'organisateur qui décide de l'accorder d'apès dossier envoyé par l'éditeur), voyage (environ 1600 km A/R), hôtel (Ils sont à réserver des mois à l'avance et parfois d'une année sur l'autre.
Il y a aussi une autre donnée impalpable, c'est la confiance. Je pense que ni Philippe (BM), ni Serge (MRB) ne veulent revivre ce qui s'est passé voici quelques temps avec un pigiste qui a envoyé le même article, ou presque, aux deux revues qui l'ont publié (Kifanlo). Inutile de préciser que ce pigiste est "grillé" dans les deux revues malgré des compétences réelles. Il y a des règles déontologiques à respecter, voire de simple bon sens ou d'honnêteté.
Il y a aussi l'équilibre rédactionnel. On en a déjà parlé : le papier n'a pas la même réactivité que le Net et les CR de rencontres modélistes n'ont pas "la cote". On en parle un peu, ça fait plaisir (en principe) aux organisateurs et peut-être aussi aux participants dont le modèle est publié, mais ne n'est pas ce que les lecteurs d'une revue recherchent en premier lieu. Laurent et Thierry l'ont écrit : ils préfèrent BM à MRB car ils y trouvent une approche plus "modéliste". C'est un peu
vache pour Serge qui fait ce qu'il peut pour remonter le niveau de MRB avec une réussite qu'il est honnête de reconnaître même si la perfection est inaccessible : les vaporiste voudraient plus de vapeur, les sous-mariniers plus de sous-marins, etc. C'est pourquoi les articles y sont plus courts (en moyenne 4 pages), pour essayer de satisfaire le plus grand nombre. A titre indicatif, il a fallu que je bataille dur pour lui arracher 6 pages dans le prochain numéro (à lire si vous aimez les runabouts)... Ce qui fait que je n'ai pas écrit tout ce qu'il fallait et qu'il y aura probablement un "complément du Web" (comme le fait le chasse-marée) sur le forum MRB ou ici et des vidéos du modèle en évolution. Ca évite de mobiliser la revue avec des articles à rallonge dilués sur plusieurs numéros et dont l'intérêt devient inversement proportionnel au nombre de pages. Pour moi (et ce n'est aussi que mon avis personnel qui n'engage que moi mais que je partage
), un article, même pour une construction personnelle inédite, ne doit pas être une notice de kit et encore moins la copie d'e la notice quand il s'agit de la construction d'un kit.
Dans l'idéal, un bon article de construction doit donner envie de construire le modèle décrit, même si on ne passe jamais à l'acte (d'apès certaines études il n'y a qu'une construction pour 10 plans achetés) et un bon article de CR de manifestation doit donner envie de participer à la prochaine édition même si on n'y va pas parceque c'est trop loin de chez soi.
Alors, en conclusion, je ne partage pas le pessimisme d'Albertus pour les revues papier. AMHA, il y aura toujours une place pour des revues (il n'y en a jamais tant eu dans les présentoirs des libraires), et pour plusieurs raisons. Il est incomparablement plus facile de lire sur du papier dans les transports en commun que sur un ordinateur ou simplement une tablette, et il y a de plus en plus d'urbains. Il y a un attachement sensuel à tenir un journal dans les mains, l'odeur de l'encre fraiche, la découverte en tournant les pages, etc. Et peut-être surtout la nostalgie pour les plus anciens. J'éprouve toujours un grand plaisir à sortir d'anciens numéros pour rechercher une information (n'est ce pas Papylolo ?), même vieux de presque un demi siècle (je construis en ce moment un yacht inspiré d'un article publié en 1965). Je mets quiconque au défi de dire si dans 50 ans un particulier sera encore capable de lire des fichiers informatiques d'aujourd'hui. Renseignez-vous, par exemple, sur la conservation des supports numériques dans les archives, les musées ou les bibliothèques : il faut les transcoder et recopier sytématiquement tous les 5 à 10 ans. En l'absence de souris ou d'humidité, le papier se conserve bien mieux que les supports magnétiques (du moins celui fabriqué à l'ancienne, non blanchi au chlore)... sans compter l'obsolescence technique. Qui serait capable de relire aujourd'hui, par exemple, des disquettes 5"1/4 de TRS80 ou d'Apple II du début des années 80, voire simplement des cartouches Iomega, pourtant très à la mode au milieu des années 90 ?
Et le passage sur le Web ? Le problème du manque de pigistes se posera de la même manière et encore plus pour les Webzines qui ne les rémunèrent pas.